Interview ergothérapeute

Delphine est une ergothérapeute présente dans l’association depuis 10 ans.

Comment percevez-vous votre métier au sein d’ICOM PROVENCE ?

C’est un travail d’ergothérapeute qui est très particulier, car spécialisé dans le domaine précis des « nouvelles technologies ». C’est donc très spécifique et en même temps très riche puisque ça touche plusieurs champs avec énormément de ressources (le matériel et les logiciels d’accessibilité au numérique, les outils pour les troubles neurodéveloppementaux-dys-etc, les outils de compensation des difficultés de communication type CAA ou encore tout ce qui touche aux troubles visuels pour ne citer qu’eux). Et tout cela est sans cesse en évolution, donc on ne s’ennuie jamais et il faut avoir une veille technologique de chaque instant pour tenir le rôle de centre ressource d’ICOM’provence. Et chaque mission qui découle de tout ça est également très riche ! Donc bien que ce soit précis il y a clairement de quoi faire !  

Qu’est ce qu’un ergothérapeute et comment définiriez vous ce métier ?

L’ergothérapeute est un professionnel du paramédical diplômé d’état qui, si on doit schématiser, va œuvrer pour l’autonomie et l’indépendance de la personne en situation de handicap et ce, quel que soit son handicap, son âge ou sa pathologie. Pour cela, on a plusieurs axes de travail, que ce soit la rééducation, la réadaptation, la mise en place d’outil de compensation, l’aide au choix des fauteuils roulant ou encore l’aménagement de domicile par exemple… On va faire le lien entre les capacités de la personne, ses difficultés et ses besoins, son environnement, et analyser la situation de handicap que ça crée pour essayer de faire en sorte que la personne puisque gagner un maximum d’autonomie dans son quotidien en mettant en place un certain nombre d’actions. C’est un métier un peu touche-à-tout puisqu’il s’adapte à tous les publics (de la pédiatrie jusqu’à la gériatrie en passant par la psychiatrie) et à toutes les situations. C’est donc très large en action mais très centré sur la personne que l’on va accompagner. Et pour tout ça c’est le plus beau métier du monde bien évidemment !
Avec ICOM’provence on utilise le numérique comme levier d’autonomie et d’indépendance.
Il y a 2 axes de travail on va dire. Le premier est de trouver la solution adaptée qui permet à la personne d’accéder au numérique car elle n’arrive pas à le faire avec les outils classiques, donc on a ce côté adaptation du poste de travail et pour ça on a plein de matériel pour faire des essais. Le deuxième est plutôt d’utiliser le numérique comme un moyen de compensation des difficultés rencontrées et là il y a tout ce qui est outil de communication, tout ce qui va être logiciel de compensation des troubles dys… C’est très vaste et c’est le cumul de ces 2 axes qui va faire que la personne peut être plus à l’aise et autonome avec son outil numérique et par conséquent dans son quotidien.

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